Alors que l'été touche à sa fin, la rentrée 2025 s'annonce d'ores et déjà sous très haute tension.
Plusieurs mouvements de grève sont annoncés dans le secteur de la santé, révélant une forte opposition aux mesures d’économies prises durant la période estivale, c’est le cas des taxis et des pharmaciens.
Taxis qui viennent pourtant d’obtenir des tarifs départementaux plus avantageux suite à leur dernier mouvement de grève.
D’autres professions pourraient suivre comme les radiologues, biologistes, audioprothésistes, spécialistes de la médecine nucléaire ou encore acteurs de la dialyse… Tous sont dans le viseur des pouvoirs publics, désignés comme opérant dans des secteurs où des « rentes » se seraient constituées.
Nul ne sait encore quelle sera la position des acteurs du transport sanitaire face aux mesures d’économies qui sont actuellement négociées avec l’Assurance maladie. Alors que nous arrivons en fin de négociation, les désaccords sont profonds.
Plus globalement, un certain nombre de corps intermédiaires et de partis politiques appellent à un blocage national le 10 septembre, risquant de paralyser une partie du pays.
Comme si ce climat social tendu ne suffisait pas, la situation politique pourrait elle aussi basculer. François Bayrou vient d’annoncer qu’il engagerait la responsabilité de son Gouvernement le 8 septembre sur le sujet de la maîtrise des dépenses publiques. Un pari risqué dont l’issue semble presque inéluctable compte tenu des déclarations d’un certain nombre de leaders politiques : la chute du Gouvernement.
Un tel scénario ouvrirait une nouvelle période d’instabilité politique majeure. À un an et demi des élections présidentielles, les candidatures à Matignon risquent de se faire rares. Qui osera prendre la tête d’un exécutif aussi fragile, au risque de compromettre durablement son avenir politique ? Ou alors le Président de la République sera-t-il contraint de prononcer une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, avec l’espoir incertain de voir émerger une majorité plus cohérente et gouvernable ?
Quoi qu’il en soit, ces multiples incertitudes sociales comme institutionnelles, ne constituent en rien des signes rassurants sur la santé politique, économique et sociale du pays. La France a pourtant urgemment besoin d’un cap clair et de mesures audacieuses.
Bruno BASSET
Président