En 2024, la dépense de santé connaît une hausse

En 2024, la dépense de santé connaît une hausse "parmi les plus modérées de l'Union européenne" à +3,6 %, selon la Drees – focus transport sanitaire

L’édition 2025 des "Comptes de la santé" de la direction statistique du ministère de la Santé, publiée le 20 septembre 2025, analyse les dépenses de santé en 2024. Faisons le point sur les dépenses du transport sanitaire.

⇒ Les dépenses du transport sanitaire

Les dépenses de transports sanitaires de ville sont "relativement plus atones", observe cette édition 2024 du Panorama. Elles augmentent de +2,3 % en 2024, moins que le PIB (+3,3 %), mais pèsent 6,9 milliards d’euros. La Drees constate donc un ralentissement marqué depuis trois ans (+17,3 % en 2021). Les dépenses de taxis conventionnés représentent à elles seules la moitié des dépenses de transports sanitaires de ville (49 % à 3 milliards d’euros) ; leur part ayant crû de 10 points par rapport à 2014, au détriment des ambulances et des VSL. Les ambulances privées représentent désormais 31 % des dépenses (39 % en 2014) et les VSL 16 % (18 % en 2014).

Le recours à d’autres modes de transport (transports en commun, véhicules personnels) qui s’était "érodé pendant les années 2010 […] progresse nettement depuis 2020" et représente 4 % des dépenses (contre 2 % en 2020). Pour freiner la hausse de la dépense, des mesures ont été mises en place en mars 2025 afin de développer le transport partagé "encore peu développé" en France. Les patients refusant un transport partagé sans contre-indication médicale n’auront plus accès au tiers payant, rappelle la Drees.

⇒ Le niveau global de reste à charge des ménages

Le reste à charge des ménages sur le champ de la CSBM s’établit en 2024 à 292 euros par habitant (276 euros en 2023). La France se situe parmi les pays avec le plus faible reste à charge de l’Union européenne, derrière le Luxembourg et la Croatie.

⇒ La répartition de la prise en charge des dépenses de transport sanitaire

Les dépenses de transports sanitaires sont essentiellement prises en charge par la Sécurité sociale. En 2024, celle-ci finance 93,2 % de la dépense. Cette prise en charge élevée s’explique par le profil des patients transportés, "souvent touchés par des affections de longue durée et exonérés du ticket modérateur de ce fait". À cette raison s’ajoute la gratuité des transports sanitaires urgents : les transports en ambulances privées demandés par le service d’aide médicale urgente (Samu) sont pris en charge à 100 % depuis 2023. La part des dépenses financées par les Ocam est minoritaire. Elle s’établit à 3,5 % en 2024, en hausse de 0,7 point par rapport à 2023 en raison de l’augmentation du taux de ticket modérateur légal en mai 2023. La grande majorité des tickets modérateurs non exonérés sont en effet pris en charge par les organismes complémentaires. Le reste à charge des ménages s’établit à 195 millions d’euros en 2024, soit 2,8 % des dépenses. Il est quasiment stable par rapport à 2023 (2,9 %).

Sources : Les dépenses de santé en 2024 > édition 2025 > Drees