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OPTL RAPPORT 2024 - LES CHIFFRES CLES

A l’occasion de la publication du rapport 2024 de l’Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique (OPTL), les chiffres clés du transport sanitaire sont à découvrir :

⇒ Evolution chiffre d’affaires

L’activité dans le transport sanitaire continue de croître en 2023. Le chiffre d’affaires des entreprises du transport sanitaire augmente de 5,1 % après sa forte hausse de 7,6 % en 2022. Plusieurs éléments économiques ont marqué positivement les entreprises en 2023 : une aide conjoncturelle des Agences Régionales de Santé (ARS) de 190 millions d’euros (alors que les tarifs du transport sanitaire n’avaient pas évolué entre 2018 et 2022), un essor du transport partagé et le prix du carburant à la baisse notamment.

⇒ Défaillances d’entreprises

208 défaillances d’entreprises en 2023, soit une baisse de 23% par rapport à 2022.
Parallèlement, on observe une augmentation du nombre de salariés concernés par les redressements et liquidations judiciaires.
En 2023, 137 salariés ont été concernés par une liquidation judiciaire, soit une hausse de 261% par rapport à 2022 et 373 ont été concernés par un redressement judiciaire, soit une hausse de 206% par rapport à 2022.

⇒ Nombre de salariés

65 860 salariés sont décomptés au 31 décembre 2023, chiffre en hausse de 2,2%.

⇒ Répartition géographique

56 % des effectifs du transport sanitaire se situent dans cinq régions : Île-de-France (13 %), Hauts-de-France (11 %), Nouvelle- Aquitaine (11 %), Occitanie (11 %) et Grand-Est (10 %).
Les départements du Nord (4 % des effectifs), du Pas-de-Calais (3 %), des Bouches-du-Rhône (3 %), de la Seine-Maritime (2 %), de la Seine- Saint-Denis (2 %), de la Moselle (2 %), de la Somme (2 %) et de la Gironde (2 %), regroupent 20 % des effectifs du transport sanitaire.

⇒ Répartition des salariés par familles

Seulement 5 % des salariés du transport sanitaire sont des cadres ou agents de maîtrise.
89 % des effectifs du transport sanitaire sont des conducteurs.
Les conducteurs titulaires du Diplôme d’État d’Ambulancier représentent près de la moitié du personnel roulant du transport sanitaire, et 42 % des roulants sont constitués d’auxiliaires ambulanciers.

⇒ Place des femmes

Près de quatre femmes sur dix (38 %) sont salariées du transport sanitaire. Ce niveau est relativement stable depuis 2018.
- Part des femmes dans la conduite
En 2023, plus de 57 000 femmes exercent dans la Branche un emploi de la conduite, soit 38 % des femmes salariées dans la Branche. Près de 20 000 de ces conductrices exercent dans le secteur du transport sanitaire.
- Part des femmes dans l’exploitation
La proportion de femmes dans la famille professionnelle de l’Exploitation transport est stable en 2023 (39 %). Les femmes sont surreprésentées dans les services d’exploitation du transport sanitaire (58 %).
Dans la Branche, 19 % des recrutements sont des femmes 80 en 2023, un chiffre qui reste stable par rapport à l’année précédente. Les femmes représentent toutefois 30 % des embauches du transport sanitaire, soit le niveau le plus élevé de la branche.

⇒ Ancienneté

L’ancienneté moyenne est de 7,5 ans.
- 14% des salariés ont moins d’un an d’ancienneté
- 33% ont entre 1 et 3 ans d’ancienneté
- 15% ont entre 4 et 7 ans d’ancienneté
- 25% ont entre 8 et 15 ans d’ancienneté
- 13% ont plus de 15 ans d’ancienneté

⇒ Répartition des types d’embauches

En 2023, seulement 2 % des embauches sont destinées à accroître les capacités de production par création d’emploi (contre 6 % en 2022) pour toute la branche.
Cependant certains secteurs bénéficient de parts de création d’emploi importantes comme le transport sanitaire (20 %).
- 20% sont des créations d’emplois
- 5% sont des remplacements pour cause de départ à la retraite
- 75% sont des remplacements d’autres natures (démissions, licenciements…)

⇒ Motifs des départs

Les principales causes de départs des établissements de la Branche sont les démissions, suivies des fins de CDD (respectivement 37 % et 19 % des motifs de départs).
Les démissions représentent 45% des départs dans le transport sanitaire, soit le niveau le plus élevé de la branche. Et 21% pour la fin de CDD.

⇒ Projets de recrutements

2543 établissements ont des projets de recrutements, soit 53% des établissements, en hausse de 15%.
+ de 9 000 projets de recrutements sur la conduite de véhicules sanitaires
Pour le transport sanitaire, 52 % des projets de recrutement concernent les auxiliaires ambulanciers et 40 % des ambulanciers diplômés.
Mais 41% des employeurs ont des difficultés de recrutement.

⇒ Formation – AFGSU2

Auxiliaire ambulancier - conditions d’exercice et de formation : 70 heures de formation, comprenant la formation aux gestes et soins d’urgence niveau II, dans un Institut de Formation d’Ambulanciers (IFA).
2 960 auxiliaires ambulanciers ont obtenu en 2023 une Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence de niveau 2 (AFGSU 2) en formation initiale (contre 3 573 en 2022 ; - 17 %) ainsi que 2 892 ambulanciers (+ 1 %).
1 904 auxiliaires ambulanciers (+ 11 % par rapport à 2022) et 6 172 ambulanciers (+ 24 %) ont suivi une formation de renouvellement. La validité de l’attestation AFGSU 2 est conditionnée au suivi d’une formation d’actualisation des connaissances (en formation de renouvellement) d’au moins 7 heures, à suivre tous les 4 ans.
1 717 auxiliaires ambulanciers (+ 16 %), ainsi que 2 730 ambulanciers (+ 49 %), ont suivi la formation complète AFGSU 2 de 21 heures.

⇒ Incivilités et violences

Les activités les plus concernées par ces remontées sont le transport routier de voyageurs (19 % des réponses) et le transport sanitaire (18 %).
Pour le transport sanitaire, la plupart des incivilités sont liées à des conflits. Dans 69 % des cas, les conducteurs du transport sanitaire sont confrontés à des conflits avec les usagers de la route.
En outre, la courbe d’importance nous renseigne sur le fait que des conflits se produisent fréquemment à l’accueil des établissements de santé.

⇒ Santé au travail

- 3911 accidents du travail (-6,9% par rapport à 2021)
- 294 accidents de trajet (stable)
- 97 maladies professionnelles (-13,4% par rapport à 2021)
- En 2022, dans la Branche, le nombre d’accidents du travail a diminué de 5 %. Ils représentent la majeure partie des risques professionnels de la Branche (91 %).

⇒ Rémunération

La rémunération moyenne brute est de 33 118 euros (25 470 euros nets) pour la branche. Elle est de 28 609 euros pour le transport sanitaire (22 611 euros nets).
Elle est de 22 959 euros nets pour les hommes contre 21 991 euros nets pour les femmes.

Pour aller plus loin : Rapport-OPTL-2024.pdf

« Transport intrahospitalier des patients de soins critiques... Le transport lui aussi est critique selon la HAS

En 2019, l’enquête nationale sur les événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) dans les établissements de santé (ENEIS 3) a montré que des EIGS continuaient de survenir dans les services de soins critiques et que leur densité d'incidence n'y diminuait pas depuis 2009.

Une analyse des EIGS liés aux soins critiques déclarés par les professionnels de santé a permis d'identifier que le transport intrahospitalier des patients de soins critiques pouvait être impliqué dans la survenue d’évènements indésirables graves très souvent évitables. Le transport intrahospitalier est nécessaire à la prise en charge des patients de soins critiques. La fréquence des évènements indésirables qui y sont associés est très variable selon les études mais des complications menaçant le pronostic vital sont signalées dans 6,7 % à 16,8 % des transports. Il est donc apparu important de publier un retour d'expérience sur le sujet.

Sur la base de l'analyse des EIGS déclarés, ces événements sont le plus souvent causés par un défaut de formation des personnels, l’absence de procédure de service, une mauvaise pratique ou un défaut de surveillance du patient.

Principaux messages clés pour prévenir ces événements :

• toujours évaluer la nécessité d’un transport intrahospitalier et la balance bénéfices/risques ;

• toujours assurer la continuité de la surveillance instaurée dans le service de soins critiques ;

• toujours organiser le transport intrahospitalier : personnel formé disposant des traitements d’urgence, procédure, matériel, liste de vérification, possibilité d’appel d’urgence.

Pour aller plus loin :

flash_secrutie_patient_-transport_intrahospitalier_des_patients_de_soins_critiques_..._le_transport_lui_aussi_est_critique.pdf (has-sante.fr)

Brancardier agressé, la FNAP exprime son soutien à la victime et appelle à un renforcement des outils pour protéger les soignants

Un brancardier du centre hospitalier Loire Vendée Océan a été frappé samedi 6 avril 2024 par le proche d’un patient. Preuve de la violence de l’agression, il s'est vu reconnaître une incapacité de travail supérieure à huit jours.

La procureure de la République des Sables d'Olonne a depuis annoncé l'arrestation du suspect, âgé de 23 ans, et son placement en garde à vue par la gendarmerie. Il a ensuite fait l’objet d’une procédure de comparution immédiate.

Le brancardier agressé va mieux, son état s’est stabilisé, et son pronostic vital a été levé.

La Fédération nationale des ambulanciers privés condamne fermement cet acte de violence inadmissible et intolérable et exprime tout son soutien à la victime et à ses proches.

Nous appelons à un renforcement des outils coercitifs, et donc dissuasifs, pour protéger davantage les soignants.

Aussi, nous fondons beaucoup d’espoirs dans la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé actuellement examinée par le Parlement. Elle vise à renforcer la réponse pénale aux violences faites aux soignants et aux personnels.

Nous ne devons pas transiger avec la sécurité des soignants, pour le bénéfice des soignés.

Fin de l’apposition de la vignette de l’assurance et de la carte verte sur les véhicules

À partir du 1er avril 2024, les automobilistes et les usagers de deux-roues motorisés ne seront plus obligés d’apposer la vignette de l’assurance sur leur véhicule, ni de détenir la carte verte de l’assurance dans leur véhicule.

Depuis le 12 mars, chaque titulaire d’un contrat d’assurance peut vérifier la situation de son véhicule dans Le Fichier des Véhicules Assurés - Agira FVA (fva-assurance.fr) grâce au numéro d’immatriculation et du numéro de formule du certificat d’immatriculation.

Source : À compter du 1er avril 2024, la carte verte et la vignette disparaissent des véhicules immatriculés mais l’assurance auto ou moto reste obligatoire et indispensable | Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer (interieur.gouv.fr)

Premières actions des parlementaires qui ont participé au Congrès 2024 des ambulanciers (2)

Le 1er février dernier, la Fédération nationale des ambulanciers privés organisait une table-ronde avec cinq parlementaires, d’horizons divers, sur la question de l’attractivité et de la démographie de la profession d’ambulancier. Ils se sont tous montrés très sensibles à nos préoccupations. Pour preuve, certains ont commencé à agir.

Joëlle Mélin, députée Rassemblement national des Bouches du Rhône, nous indique avoir demandé une évaluation de ce que nous appelons communément « l’article 80 », par la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale de l’Assemblée nationale.

Pour mémoire, il s’agit de la mesure qui a pour objectif d’unifier les modalités de prise en charge des dépenses de transports inter et intra-hospitaliers et de préciser les règles concernant la prise en charge des transports des patients bénéficiant de permissions de sortie.

Ian Boucard, député Les Républicains du Territoire de Belfort, a déposé le 4 mars 2024 une proposition de résolution invitant le Gouvernement à supprimer les textes réglementaires interdisant l'accès à la formation et à la profession d'ambulancier aux personnes titulaires d'un permis de conduire probatoire, déposée en application de l'article 136 du règlement : Proposition de résolution n°2256 - 16e législature - Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr)

Rappelons que la réforme du permis de conduire probatoire est l’une des mesures que nous attendons pour fluidifier l’accès à la profession.

Nous nous félicitons de ces initiatives, et de celles à venir, qui traduisent une prise de conscience de nos difficultés et la volonté de nous accompagner pour améliorer le secteur du transport sanitaire.

Bruno BASSET
Président

 

(Re) vivez le congrès des ambulanciers 2024 en replay

Les 31 janvier, 1er et 2 février 2024, la Fédération nationale des ambulanciers privés organisait son premier congrès annuel au sein du salon Paris secours expo 2024.

La FNAP a voulu faire de ces trois jours un moment fort pour l’avenir de la profession d’ambulancier. Reconnue comme un interlocuteur constructif, fiable et sérieux, notre Fédération a attiré de nombreuses personnalités. Ouverture par la représentante du ministère de la santé, succession d’invités et experts autour de plusieurs tables rondes thématiques, présence de plusieurs parlementaires pour discuter de l’avenir de notre discipline.

Découvrez en différé les interventions de nos invités sur les différents thèmes abordés pendant ces 3 jours : Congres ambulancier 2024 (federationnationaleambulanciersprives.fr)

Nos difficultés à fidéliser nos salariés et à recruter constituent l’un des enjeux majeurs immédiats pour notre profession, c’est pourquoi nous avons voulu consacrer plusieurs tables-rondes sur le sujet de l’attractivité de la profession d’ambulancier.

L’une d’entre elle a réuni par moins de cinq parlementaires, d’horizons divers¹ , qui sont venus discuter avec nous, avec vous, de la question de l’attractivité et de la démographie de la profession d’ambulancier. Une discussion de deux heures, libre, franche et directe qui a permis de faire émerger quelques pistes d’actions dont la FNAP va s’emparer avec leur soutien.

Nous avons été heureux de partager ces moments forts, denses et intenses avec les nombreux visiteurs qui ont assisté à ce Congrès.


¹Bernard JOMIER, sénateur de Paris, apparenté groupe Socialiste, Écologiste et Républicain
Ian BOUCARD, député du territoire de Belfort, groupe Les Républicains
Joëlle MELIN, députée des Bouches du Rhône, groupe Rassemblement national
Maud PETIT, députée du Val de Marne, groupe Modem
Jean-François ROUSSET, député de l'Aveyron, groupe Renaissance

 

Congres ambulancier 2024

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Prorogation de plusieurs dispositifs fiscaux zonés

Les entreprises qui s'implantent dans certaines zones du territoire français peuvent bénéficier d'allègements fiscaux.

Les dispositifs suivants sont prorogés jusqu’à fin 2024 :

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Indexation du barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation

Le barème de l'impôt sur le revenu (IR) est revalorisé à hauteur de 4,8 % à partir du 1er janvier 2024, en application de la loi de finances pour 2024.

Barème de l'impôt 2024 sur les revenus 2023

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