Lu dans la presse

ON VA DEVENIR LE PREMIER VECTEUR DE PROPAGATION

Article Le FIGARO Publié le 19 mars 2020

«On va devenir le premier vecteur de propagation», alerte le président de la chambre nationale des ambulances.

Témoignages - Les ambulanciers ne sont pas considérés comme prioritaires pour la distribution de masques. Ce sont pourtant les premiers en contacts avec les malades.

«Quand on arrive à l'hôpital sans masques, avec des personnes qui peuvent être contaminées, sans masques, on se fait incendier», se désole Dominique Hunault, président de la CNSA, la chambre nationale des services d'ambulances. «On est entre l'enclume et le marteau».

Les ambulanciers ne sont pas prioritaires dans la répartition des masques réquisitionnés par l'État, n'étant pas reconnu comme des professionnels de santé. «Alors que nous sommes les premiers à être en contact avec des personnes contaminées», s'indigne une ambulancière de Moselle.

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En effet, les ambulanciers «conduisent tous les jours des personnes qui sont COVID-19 avérés, ou qui ne le savent pas encore», explique Dominique Hunault. Ces derniers jours, le personnel soignant a témoigné unanimement du manque de masque criant dans les services en première ligne contre le coronavirus. Hier, Jérôme Salomon , le directeur général de la santé a annoncé l'arrivée dans la semaine de commandes de millions de masques de protection.

En attendant il faut composer sans. «J'ai réussi à avoir des masques...périmés que j'ai donnés à mes ambulanciers», regrette Dominique Hunault. «Et j'ai eu de la chance...on en est là». «Nous dépendons des hôpitaux mais n'ayant pas de masques pour leur propre besoin, ils ne peuvent pas nous en donner alors que c'est nous qui transportons les malades, avant et après l'hospitalisation.»

«Nous sommes obligés de voler...ou de demander presque la larme à l'œil les masques dans les services hospitaliers», témoigne, penaude, une ambulancière qui travaille en Moselle. «Les dentistes et kinés peuvent avoir des masques mais pas les ambulanciers qui sont en première ligne, nous qui sommes en contact avec les patients avant même leur entrée à l'hôpital, nous allons même chez eux !». «Voilà ce qui me reste dans mes stocks...quatre masques honteusement volés pour un binôme», poursuit l'ambulancière dépitée. «Depuis qu'on a épuisé nos stocks, j'ai un collègue père de famille qui s'est mis en arrêt maladie».

Le président de la CNSA, a constaté entre 5 et 10% d'arrêt maladie, conséquences de l'exposition permanente au virus, jugée dangereuse par le personnel ambulanciers. «Si on ne nous donne pas de protection, on va devenir un des principaux vecteurs de propagation. Il n'y aura plus personne pour emmener les malades à l'hôpital et ce sera alors double peine». «Autant on accepte d'avoir des masques chirurgicaux et non FFP2, mais ce que l'on n'accepte pas c'est qu'en refusant de nous protéger nous, on met les autres en danger».

COVID-19. RENFORT DE L’ARMÉE : LES AMBULANCIERS SOUS LE CHOC

COVID-19. Renfort de l’armée : les ambulanciers sous le choc

 

Suite à l’annonce d’Emmanuel Macron d’employer l’armée pour réaliser certains transports sanitaires, la Fédération nationale des ambulanciers privés s’insurge.

 
Crédit photo : Nicolas Beaumont

« Nous sommes dépités ».
Philippe Lauriot, président de la Fédération nationale des ambulanciers privés (FNAP), ne mâche pas ses mots.
Au lendemain de l’annonce présidentielle faisant état de l’emploi de l’armée pour assurer les transports des malades du Covid-19 des hôpitaux saturés vers d’autres structures moins surchargées, les ambulanciers dénoncent une décision de non-sens. « Nous avons des ambulances à l’arrêt car le transport programmé a diminué de 60 %, relève Philippe Lauriot. L’activité liée à l’UPH (urgence pré-hospitalière) est pratiquement au point mort. » Dans le soucis de ne pas encombrer les services d'urgence, les SAMU limitent en effet au maximum les hospitalisations, entraînant une baisse de l'activité de 50 % en moyenne sur le territoire national. Autant dire que les forces vives sont disponibles, mais étrangement non sollicitées. « Nous avons le maillage territorial, la réactivité et les compétences, mais on ne fait pas appel à nous », s’insurge Philippe Lauriot, qui dénonce dans une lettre adressée au ministre de la Santé (voir ci-après) une « intolérance aux entreprises privées de transports sanitaires ».

Un moral en baisse

Alors que la crise sanitaire actuelle pousse les professionnels de santé à un engagement personnel énorme et à l’altruisme, les ambulanciers, face aux décisions du gouvernement, ou parfois aux manques de directives claires, perdent le moral. « Il n’y a pas une ARS (Agence régionale de santé) qui réagit de la même manière, renchérit Philippe Lauriot. Les décisions qui sont prises sont des décisions de technocrates, qui ne connaissent pas le terrain et les discussions se tiennent sans même consulter les professionnels. »

A ce jour, les ambulanciers attendent encore des directives claires de la part de leurs autorités de tutelle, mais surtout d’être intégrés en toute logique dans la chaine de secours au regard de leurs compétences avérées. « Nous ne sommes pas dans la résilience, mais dans l’attente d’actions. Ne nous laissez pas sombrer dans le chômage technique, mais utilisez notre technicité à la cause », conclut Philippe Lauriot dans la lettre adressée au Ministre.

Lire la Lettre de la FNAP au ministre de la Santé

France 2 : En première ligne

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présenté par : Laurent Delahousse

Regardez le reportage de France 2

 

Coronavirus : les ambulanciers en première ligne

Face la crise du coronavirus, les soignants et notamment les ambulanciers sont dans une situation délicate.

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Quatre heures de transfert

"Nous sommes submergés. Là, il n'y a qu'un seul médecin pour toutes les urgences quand l'autre médecin est en transfert et ça augmente forcément le temps d'attente pour les patients", explique une soignante de l'hôpital de Saint-Dié. 85 km séparent la ville vosgienne du CHU de Nancy, les transferts durent donc quatre heures. Après chaque trajet, les ambulanciers désinfectent leur véhicule, ultime précaution dans cette guerre face au coronavirus.

CORONAVIRUS : LES AMBULANCES QUI TRANSPORTENT LES MALADES CONFRONTÉES À LA PÉNURIE DE KITS DE PROTECTIO

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Par France Bleu Picardie

Les sociétés privées d'ambulances peuvent depuis ce lundi convoyer les cas et suspicions de cas de coronavirus vers et depuis les hôpitaux. Mais l'Agence régionale de santé oblige les ambulanciers au port d'une combinaison et de masques... qui sont en pénurie partout en France.

Le kit comporte des combinaisons, des gants, une paire de lunettes, et un masque FFP2.
Le kit comporte des combinaisons, des gants, une paire de lunettes, et un masque FFP2. © Radio France - Marc Bertrand

"Les nombreux fournisseurs de France et de Navarre n'ont plus de stock. Aujourd'hui, nous les ambulanciers, on vit sur nos stocks", reconnaît Bruno Villalpando. Ce gérant de deux sociétés d'ambulances, est également président de l'association des transports sanitaires urgents de la Somme, qui gère l'urgence hospitalière de jour pour le département. Et il le dit : la progression du coronavirus va poser un gros problème de matériel. Les ambulances privées transportent des malades du Covid-19

Depuis ce lundi, les ambulanciers privés ont l'autorisation de convoyer les personnes contaminées ou suspectées de l'être, notamment quand elles sortent du CHU d'Amiens pour être ramenées chez elles. Les sociétés habilitées font aussi des urgences de jour, et peuvent être amenées à transporter des malades ou des suspicions de cas. L'Agence régionale de santé impose, pour ces interventions, le port d'un kit de protection épidémique aux ambulanciers : "Une combinaison, des gants stériles, un masque FFP2 et une charlotte, ainsi que des lunettes de protection", détaille Bruno Villalpando. 

Le masque FFP2, il vaut de l'or pour tout le monde. Moi il m'en reste une dizaine.

Or, "On est quasi à sec de masques FFP2 dans la Somme. Il vaut de l'or pour tout le monde. Moi, il m'en reste une dizaine", explique le patron : "L'agence régionale de santé essaie de faire un réapprovisionnement, ils vont livrer 5000 masques pour les ambulanciers qui assurent du transport sanitaire d'urgence, mais si l'épidémie venait à s'accroître, cette quantité serait mangée en une semaine"

Le SAMU, seul réassort du département

Chaque kit de protection doit être jeté après le transport d'un patient. Et les transports de ce type de malade sont amenés à se démultiplier avec le nombre exponentiel de cas de coronavirus : "Ce qui peut nous sauver, c'est si le SAMU a du stock", tempère Bruno Villalpando. "Chaque fois que le SAMU centre 15 nous demande de faire le transport d'un patient cas possible ou cas avéré, donc en consommant des kits, ils nous font un échange 1 pour 1. La consigne est de repasser par la salle de régulation et en échange, on nous remet l'équipement correspondant."

TRANSPORTS SANITAIRES EN HAUTS-DE-FRANCE: LE JUGE ADMINISTRATIF SAISI POUR DÉPARTAGER SDIS ET HÔPITAUX

Voila des années que la FNAP se bat pour faire appliquer la loi dans le cadre de l'urgence pré hospitalière et en particulier le financement des transports sanitaires médicalisés dont tout le monde sait aussi bien du côté directions des Hôpitaux, qu'ARS ou CPAM et autres organismes de tutelle qu'ils sont à la charge des hôpitaux, budgétisé et financé par l'assurance maladie.

Nos collègues sapeurs-pompiers, transporteurs sanitaires à l'occasion, pour la gloriole, effectuent depuis plusieurs années gratuitement ces transports privant de ce fait les transporteurs sanitaires privés d'activité.
Ils chargent la mule du contribuable local sans se soucier du coût exorbitant de leur intervention.

Aujourd'hui ils poussent le vice à faire croire que c'est par carence de transporteurs privés qu'ils font sortir leur VSAV.

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